METRONOMY + JUPITER + DUNST ! + Mix After Pop Electro au bord de la piscine
La première qualité dʼun métronome est sa régularité, cʼest un instrument de mesure prévisible et fonctionnel.
Rien à voir en fait avec Metronomy, le groupe britannique qui change de rythme et de ton à chaque nouvel album - tout en gardant son côté « dancefloors » comme fil rouge. Loin de lʼatmosphère mélancolique de Nights Out, son prédécesseur qui a fait lʼunanimité aux quatre coins de la planète, The English Riviera, le troisième album de Metronomy est un disque pop, littéralement époustouflant et truffé de chansons funk crépusculaires langoureuses qui semblent avoir été conçues pour propulser toujours plus haut le jeune groupe britannique.
Enregistré en studio contrairement aux albums « home-made » précédents, The English Riviera est un album « dansant ». Et si Nights Out baignait dans des effluves de substances chimiques festives, The English Riviera flotte en revanche sur les eaux calmes dʼune douce journée dʼété, Joseph Mount sʼétant cette fois imprégné du feeling dʼartistes des années 70 comme Fleetwood Mac, Steely Dan et autres Stevie Wonder.
Bien que Joseph Mount partage désormais son temps entre Londres et Paris, ce nouvel album montre un nouveau regain dʼintérêt pour la région où il a commencé à faire de la musique il y a plus dʼune dizaine dʼannées : le Devon ! Dans The English Riviera, Joseph et sa bande renoue avec le littoral de la côte Sud-ouest anglaise où ce dernier a grandi. “Jʼai juste imaginé que cette région était un coin super branché musicalement et jeune, ce qui nʼest absolument pas le cas,” explique-t-il. “Je lui ai inventé une scène musicale – le ʻDevon Soundʼ – un peu comme le son de la côte Ouest dans les années 70.
Dans mon imagination, le Devon était devenu un endroit comparable à Portland dans lʼOregon, il suffisait ainsi de déclarer dans la presse musicale quʼon venait de la Riviera anglaise pour être digne dʼintérêt, sans pour autant se voir infliger les inévitables références à la série ʻLʼHôtel en Folieʼ.”
Après avoir joué de la batterie dans plusieurs groupes, Joseph crée Metronomy à Totnes dans le Devon. Gavé de Björk et dʼAphex, il sʼenferme un jour dans sa chambre et commence à enregistrer sur son ordinateur. Après sʼêtre installé à Brighton pour ses études, il sort un premier album intitulé Pip Paineʼ (Pay The £5000 You Owe) en 2006. Lorsquʼ Erol Alkan lui propose de venir jouer dans son club, il sʼentoure dʼOscar Cash et Gabriel Stebbing. Joseph écrit toujours toutes les chansons et garde un œil sur la production, mais sur scène Metronomy est devenu un quatuor.
Depuis le départ de Gabriel avant The English Riviera, Mount et Oscar se sont entourés dʼAnna Prior à la batterie et Gbenga Adelekan à la basse. « Il nous a fallu du temps, mais nous nʼutilisons plus de ʻbacking tracksʼ ou de trucs de ce genre, tout est intégralement joué et cʼest donc plus intéressant sur scène.” explique Joseph. Toujours soucieux de se renouveler en permanence, Joseph est satisfait de la direction prise par le groupe. “Je nʼai absolument pas lʼintention de refaire plusieurs fois la même chose. Jʼaime quand ça change,” dit-il. “Jʼai toujours lʼimpression que nous sommes au début de notre carrière.
Un jour peut-être, aurons-nous une production suffisamment importante pour que les gens puissent faire des rapprochements entre nos différentes productions.” Pour lʼinstant, nous nous contenterons dʼapprécier la chaleureuse ambiance de The English Riviera, le tout dernier épisode de lʼincursion de Metronomy en plein cœur de la pop.
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