
ISRAEL VIBRATION + TARRUS RILEY + DUANE STEPHENSON + DEAN FRASER
ISRAEL VIBRATION Enregistré au Studio de Jimmy Cliff (Sun Power Productions) à Kingston, l’opus 2010 d’Israel Vibration est une nouvelle pépite dans la discographie du groupe ! Nos « Chevaliers du Reggae » défendent encore et toujours les valeurs traditionnelles du « Roots » depuis leur formation en 1976 et leur fameux single « Bad Intention » que l’on retrouve ici ré-engregistré pour la première fois sur album ! (il était uniquement sorti en single chez Channel One). A la production, ils se sont entourés de leur fidèle ingénieur du son Christopher Daley (qui a notamment produit en 2009 l’album de Burning Spear couronné d’un Grammy ! ), de Dean Fraser et Steve Golding (Original Roots Radics) pour les arrangements et respectivement pour la direction artistique des cuivres et des guitares (magnifiques chorus joués par Golding). C’est le vocaliste Grub Cooper qui a orchestré la partie chœurs. Côté musiciens, un mixe d’anciennes et nouvelles générations a permis d’apporter fraicheur et maturitéaux 14 morceaux ! On retrouve logiquement les ‘Roots Radics’ Flaba Holt (basse), Obeah (clavier) et Golding. Les nouveaux venus sont la formation drum&bass, guitare, claviers issus du backing ‘Blak Soil Band’ (qui tournent avec Tarrus Riley). On retrouve également en guest Robbie Sheakspeare sur 4 titres. L’album nous emmène dans la Jamaique tel qu’on l’aime, résolument roots avec un « Bad Intention » en introduction, comme le fût ce titre dans leur carrière, et aussi un retour vers les racines du mento avec le morceau « Cantankerous » où ils décrivent la perception des gens de l’ile par les colons anglais. Wiss & Skelly restent fidèles à leurs idées et leur ligne de conduite résolument pacifiste et tournée vers l’amour des gens et de la vie avec tout de même de nouvelles influences comme dans le titre « Original Gangster » où ils détournent le dancehall pour critiquer le mode de vie d’une génération en perte de repères ! On appréciera comme toujours la douceur de la voix de Wiss contrastant avec le timbre plus ruff de Skelly... autant que sa propre vie ! http://www.myspace.com/isvibes
TARRUS RILEY
Fils du légendaire Jimmy Riley, Tarrus Riley est la star montante en Jamaïque depuis 2007. Un album tardivement révélé par ses deux hits classés dans les charts, l'énorme « Beware » et « She's roya l », en ont fait l'un des artistes les plus prometteurs de l'île. Un peu moins de 3 ans après “Parables”, album de l’année incontestable en 2007, Tarrus Riley revient avec son nouveau projet, “Contagious”. Toujours épaulé par Dean Fraser, le chanteur n’a pas hésité cette fois à s’associer aussi avec une quantité d’autres producteurs (Shane Brown, John John, Tarik “Russian” Johnston ou le Londonien Chris Peckings) et à explorer de nouveaux terrains musicaux. N’attendons pas pour le dire, le résultat est épatant et Tarrus Riley signe là un album majeur.
Pas évident de succéder à “Parables”, album salué par la critique partout dans le monde et couvert d’awards, et pourtant dès la première chanson de “Contagious”, l’oreille est séduite et l’attention acquise. Il faut dire que Living the life of a gun n’est pas sans rappeler le hit du précédent opus, Beware, dans sa mélodie et dans son texte, qui condamne la violence et les flingues et dénonce tous ceux qui en tirent profit. C’est avec des chansons comme celle-ci, mais aussi comme Don’t judge ou Why so much wickedness, que Tarrus Riley redonne ses lettres de noblesse au bon vieux reggae d’antan.Et le sublime Love’s contagious sur le « Coming in from the cold » de Bob Marley, ainsi que Stop watch sur le « General penitentiary » de Black Uhuru finissent d’inscrire le reggae comme une musique intemporelle. Même les chansons très empreintes d’idéologie rasta sont de vraies petites merveilles. C’est le cas d’I sight, et surtout de l’impressionnant King Selassie HIM, chanson acoustique aux teintes nyabinghi de plus de 6 minutes, tout au long de laquelle Tarrus Riley fait la démonstration de ses talents de chanteurs et de l’étendue de sa palette de voix, non sans rappeler par moment le Sizzla des beaux jours.
L’autre facette de Tarrus, plus lover (filiation oblige), n’est pas laissée pour compte non plus. Young heart sur le Break up to make up et Start a new sur le plus moderne Nylon riddim sont deux chansons d’amour au texte sensible et intelligent, interprétées avec émotion. Et que dire du lancinant S-craving, sans doute l’un des meilleurs titres de l’album, qui constate que face à l’amour, même les personnes les plus intelligentes peuvent faire des erreurs. Comme si cela ne suffisait pas, “Contagious” s’agrémente aussi de deux magnifiques reprises à la sauce reggae, Human nature de Michael Jackson et Superman de Robin Thicke et de quelques featurings bien sentis. On retrouve bien entendu l’énorme duo avec Konshens, Good girl gone bad, mais aussi deux trios inédits. Si le premier, Let peace reign, ballade pacifiste aux côtés d’Etana et Duane Stephenson, n’a rien de bien surprenant, le deuxième, le très efficace Herbs promotion, surprend par son riddim dancehall et ses interpètes, puisque Tarrus s’y retrouve en compagnie de Vybz Kartel et Demarco. Quel que soit le support choisi, le chanteur fait mouche à chaque fois et nous offre un résultat dense, sans fausse note et avec un déroulé logique. Et même si certains titres étaient déjà connus, “Contagious” est un vrai album, dans tout le sens du terme, qui finit de placer Tarrus Riley au panthéon des meilleurs chanteurs reggae de son époque. http://www.myspace.com/tarrusriley
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